Carnet d'un naturaliste-sportif

Sunday, January 21, 2007

Kilomètre 48

Cette première semaine d'entraînement m'aura notamment permis d'apercevoir d'assez près un magnifique héron cendré. Je suis d'ailleurs habitué à le croiser, systématiquement près d'un cours d'eau, et le plus souvent c'est dans la vallée de la Zorn entre rivière et canal que je le déloge.
Superbe volatile, il a sur la tête de très longues plumes noires qui forment une sorte de huppe et, sur le dos d'autres plumes gris clair, étroites et pointues. Celles de son flanc sont davantage blanchâtres. Je m'étonne cependant de le voir ici en hiver. Rien d'étonnant à cela en réalité, car les sujets de l'ouest du continent sont souvent sédentaires à l'âge adulte. De plus, les hérons des pays scandinaves migrent vers le sud pour s'établir en hiver... en Europe occidentale et méridionale, voire en Afrique du Nord.
Je suis saisi par la grâce de son envol, tenant son cou replié et ses ailes arquées, il va se poser nonchalamment un peu plus loin. Ce bel animal semble tout de même un peu farouche et je le comprends car déjà les Romains le chassaient, et autrefois il fut l'objet d'un des passe-temps favoris des nobles, épaulés par chiens et faucons, dont le seul but était d'orner leurs chapeaux de ses longues plumes dorsales.
J'aimerais un jour en voir un pêcher.

Exceptionnellement, je suis allé courir par trois fois le long du canal au cours de cette semaine, car la tempête de vent a secoué la forêt pendant plusieurs jours et quelques arbres sont même tombés ainsi que de nombreuses branches.
En plus du héron, j'ai eu le loisir d'observer bon nombre de canards, ainsi que deux chiens en liberté gambadant joyeusement au côté de leur maître confortablement installé au volant de son "Espace" et avançant sur cette route interdite aux véhicules au rythme de ses bêtes. Décidément, je me dis que la bêtise humaine est sans limites et l'égoïsme irréfléchi des personnes soucieuses avant tout de leur confort me dépasse et me met hors de moi.

La sortie de dimanche est bien agréable et je me laisse guidé par Rémi dans les rues de Sarrebourg. Entre l'étang, les hauteurs du Rebberg et les quartiers de Hoff nous discutons en même temps de nos motivations, nos espoirs sportifs et nos résolutions. A ce sujet, je profite de ce début de programme pour faire le point sur mon état de forme. 40 pulsations au repos, ça c'est excellent. Par contre, je sens un peu ma sciatique et je fonde de grands espoirs sur le séance d'ostéopathie à venir. Je décide également d'être exemplaire concernant la diététique car je veux absolument retrouver le plus rapidement possible mon poids de forme qui, comme chaque année après Noël, en a pris un coup.
48 kilomètres parcourus au terme de cette première semaine. C'est assez peu mais suffisant pour un début.

Et pour le clôturer, j'ai été époustouflé devant le fuite de onze puissants sangliers, provoquée par Loucky courant et jappant derrière eux, avant de revenir vers moi tout penaud, sachant qu'il allait se faire sermonner pour sa fugue. Cependant, je ne lui en veux pas car jamais je n'en avais vu autant! En plus, ils sont passés en file indienne à quelques mètres seulement de moi, et tout en les comptant j'ai admiré leurs oreilles dressées, leur pelage presque noir, sauf un plutôt brun clair, leur corpulence (un sanglier pèse environ 230 kg) et la longueur de leur corps avoisinant le mienne. Derrière eux, Loucky paraissait vraiment chétif! Impressionnant.

Monday, January 15, 2007

En route pour le marathon!!

Lundi 15 janvier 2007 - km 11.

Aujourd'hui, j'ai démarré officiellement mon entraînement pour le marathon de Luxembourg qui aura lieu fin mai.
18 semaines durant lesquelles je compte couvrir environ 900kms, soit une moyenne de 50 kms par semaine, divisés en 4 entraînements.
Depuis ma dernière compétition il y a un mois, j'ai couru sans calcul, et la semaine passée, je me suis délecté à dispenser 8 heures de sport à mes élèves - profitant de l'exceptionnelle disponibilité du gymnase. Tout un programme: foot; basket; abdos; barres parallèles et jeux de lutte. Que ce soit pour eux ou pour moi, c'était un vrai plaisir que de participer à toutes ces activités. Ajoutés à cela 2 footings et
2 tennis, j'ai constaté à la fin de la semaine que j'étais grillé!

Alors, ce matin, c'est parfait pour entamer ce programme qui me mènera lentement vers le printemps et je l'espère vers un potentiel physique de qualité pour ainsi courir ce marathon en moins de 2h55. Tel est l'objectif que je me suis fixé.

Après trois semaines d'absence, l'hiver semble vouloir s'installer à nouveau. Des températures légèrement négatives, mais un soleil magnifique inonde la forêt. Cette lumière me fournit le courage nécessaire pour affronter, après un échauffement d'une vingtaine de minutes, une série de 500m répétés huit fois à un rythme soutenu. J'emprunte le chemin de hâlage de l'écluse 24 à l'écluse 25, et l'évaporation qui se fait juste au-dessus de la surface de l'eau du canal et qui lui donne un air mystérieux ne décourage pas mon partenaire de course Loucky, qui sans mon contre-ordre, aurait plongé!
Mon fidèle chien, je compte l'emmener avec moi à chaque entraînement, excepté les quelques sorties que je ferai sur route où il serait pénible de le tenir en laisse tout du long.

Ayant quitté le canal, je remonte la petite vallée du Brunnenthal, elle aussi ensoleillée. Qu'il est agréable de poser le pied dans le sable rouge en écoutant le bruit du cours d'eau et le gazouillis de joyeux oiseaux que je dérange parfois.
Je m'en veux cependant de mon habituelle étourderie: j'ai acquis il y a une semaine une nouvelle montre cardio-fréquencemètre, après l'avoir rêvée pendant trois semaines depuis que j'avais cassé l'autre à la piscine de Saverne.
Et voilà que ce matin, je pars courir en oubliant de fixer le cardio autour de mon torse! Tant pis. J'ai malgré tout la montre-chrono fixée à mon poignet, c'est déjà pas mal, et c'est surtout durant les sorties longues que je compte m'informer de mon rythme cardiaque. Il faudrait que j'arrive à rester sous les 160 pulsations tout en courant à 15km/h. Sinon, je risque à nouveau de ne pas franchir le fameux mur des 30 kms le jour de l'épreuve, ou du moins en mauvais état.