Carnet d'un naturaliste-sportif

Saturday, December 21, 2013

Course silencieuse

« Le vrai silence est celui que l’on trouve au fond de soi. » Frédéric Lenoir.


En plus du bien-être physique que procure la course, l’acte de courir peut parfois prendre des allures de méditation. Concentré sur un effort unique, répétitif, les arbres défilent autour de moi, l’esprit s’apaise. Accompagné par le chant des oiseaux, rien ou presque ne vient troubler ce moment où je me retrouve seul avec moi-même. Mes pas effleurent à peine le sol, et s’enchaînent avec plaisir. Parfois, une idée ou une intuition fait surface, sans avoir eu à mener une réflexion forcée. En courant dans la Nature, je m’amuse, je me sens bien, je me sens vivant et joyeux ! Et je crois bien que je peux aussi écouter mon âme… Celle-ci me souffle alors ses vérités, mes vérités. Il suffit d’écouter le silence.


29/11 : J’alterne avec bonheur les rythmes de course.
Après quelques sorties plutôt douces fin novembre, j’effectue un entraînement de 17,3kms dont 10 rapides le long du canal. Je le boucle en 37’47, ce qui n’est pas si rapide finalement !
Je dérange une vingtaine de canards qui rêvassaient au bord de l’eau. Ils se lancent l’un après l’autre : de jolies glissades aquatiques en dégradé vraiment très esthétiques.

30/11 : 11kms, après avoir observé une cigogne passer au-dessus du jardin.

1/12 : balade de 4kms avec Fanny, Noé et Loucky. Puis 13kms au cours desquels je retrouve Michel pour partager quelques foulées dans la forêt de Bois-de-Chênes.

3/12 : 7kms avec Loucky.

4/12 : 13,7kms à bonne allure. J’aimerais beaucoup revoir un écureuil ou un chevreuil. Mais ce n’est pas pour aujourd’hui.

5/12 : 4kms avec Loucky.

6/12 : le marathon de la vallée de la Sarre. 42,7kms à cheminer en compagnie de Rémi.
Nous nous retrouvons chez les parents, à Sarrebourg. Départ ensoleillé autour de l’étang. Nous longeons ensuite la piste cyclable jusqu’à Cubolot. Nous avançons à allure tranquille, si bien que  nous pouvons discuter. Et ça tombe bien : comme d’habitude, Rémi et moi avons plein de choses à nous raconter !
Des hérons cendrés et des hérons blancs habitent ces paysages humides, et nous en observons au moins une dizaine sur la totalité du parcours. Tantôt les deux pattes dans l’eau, tantôt s’envolant au-dessus de la rivière et des arbres qui la bordent.

Après Cubolot, c’est un sentier en grande partie marécageux qu’il nous faut emprunter. Nous marchons tout en avalant notre sandwich mais l’endroit est particulièrement exposé et le vent qui souffle est glacial. Nous peinons ensuite à réchauffer nos doigts engourdis.
Direction Niderhoff puis la confluence des deux Sarres. Quel bel endroit ! Les deux rivières, qui viennent de dévaler la montagne, mélangent leurs eaux au cœur d’une petite forêt. Leurs rives sont peuplées de joncs asséchés. Et toujours les hérons…
Traversée de Hermelange, puis Hesse en longeant le bras mort du canal. De là, nous courons jusqu’à Buhl après avoir passé devant les stades de notre enfance, puis Sarrebourg.


7/12 : 14kms, dont 9 avec Michel qui s’est lancé un défi de 26kms.



8/12 : 3kms de balade en famille le matin, avec Loucky bien sûr. 6,5kms de marche rapide l’après-midi après un bon déjeuner.

11/12 : La matinée débute par une balade avec Arthur et Loucky, et qui a pour but de récupérer des branches de sapin dans la forêt, à décorer ensuite de boules multicolores et de guirlandes. Noé, Loucky et moi poursuivons par une marche de 4kms, dans une ambiance feutrée.
Après un repas léger, je pars pour un semi-marathon. Le parcours : départ et arrivée chez moi, et passage sur mes sites favoris avec un maximum de montées et descentes techniques. Je passe ainsi au rocher du Krappenfels (là, un chevreuil traverse devant moi à toute vitesse ! Puis une sittelle travaille dur, perchée sur un arbre), emprunte le sentier des Roches  (le héron est là pour m’encourager), grimpe au château de Lutzelbourg, passe par le rocher du Petit Moulin, Lutzelbourg, l’écluse 24 ; je remonte la vallée du Stutzbach, et redescends plus tard par le pont du Brunnenthal. Je finis par longer la hêtraie qui se trouve non loin du village. Au final, ça donne 21,1kms en 1h40’50 pour 1169m de D+. Je voulais courir en 1h39… Il faudra que j’y retourne !

13/12 : 5,5kms à la frontale. Le brouillard est si épais que je dois éclairer mes pieds pour voir à peu près où je m’apprête à les poser.

14/12 : 12kms, dont 5 avec Michel qui refait son long parcours dans l’autre sens !


15/12 : 11,3kms. Lorsque je débouche sur les hauteurs dégagées, le Soleil, enfin de retour, inonde de lumière le chemin. Les vallons environnants sont un peu dissimulés par quelques écharpes blanches. Plus haut, le bleu du ciel est limpide. En courant, je suis dans l’instant présent, heureux d’y être et plein de gratitude pour toute la beauté qui m’entoure. Bien dans mon corps, bien dans mon esprit, mes pensées vagabondent. Une sérénité joyeuse accompagne mes foulées en silence.

4 Comments:

At 12:46 PM, Blogger Saturnas said...

On se croirait dans un carnet de voyage un peu spirituel . Ça serait chouette de te relire dans trente ans. Je tenterai un aller-retour dans quelques semaines, tu pourras m'accompagner ?

 
At 3:57 AM, Blogger Julien said...

Avec grand plaisir, l'ami!

 
At 6:34 PM, Blogger Remiskyrunner said...

This comment has been removed by the author.

 
At 10:19 AM, Blogger Remiskyrunner said...

Ces mots sont tellement vrais pour moi aussi : "en courant dans la nature, je m'amuse"

 

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