Course silencieuse
« Le
vrai silence est celui que l’on trouve au fond de soi. » Frédéric
Lenoir.
En plus du bien-être
physique que procure la course, l’acte de courir peut parfois prendre des
allures de méditation. Concentré sur un effort unique, répétitif, les arbres
défilent autour de moi, l’esprit s’apaise. Accompagné par le chant des oiseaux,
rien ou presque ne vient troubler ce moment où je me retrouve seul avec
moi-même. Mes pas effleurent à peine le sol, et s’enchaînent avec plaisir. Parfois,
une idée ou une intuition fait surface, sans avoir eu à mener une réflexion
forcée. En courant dans la
Nature , je m’amuse, je me sens bien, je me sens vivant et
joyeux ! Et je crois bien que je peux aussi écouter mon âme… Celle-ci me
souffle alors ses vérités, mes vérités. Il suffit d’écouter le silence.
29/11 :
J’alterne avec bonheur les rythmes de course.
Après quelques
sorties plutôt douces fin novembre, j’effectue un entraînement de 17,3kms dont
10 rapides le long du canal. Je le boucle en 37’47, ce qui n’est pas si rapide finalement !
Je dérange une
vingtaine de canards qui rêvassaient au bord de l’eau. Ils se lancent l’un
après l’autre : de jolies glissades aquatiques en dégradé vraiment très
esthétiques.
30/11 : 11kms,
après avoir observé une cigogne passer au-dessus du jardin.
1/12 : balade
de 4kms avec Fanny, Noé et Loucky. Puis 13kms au cours desquels je retrouve
Michel pour partager quelques foulées dans la forêt de Bois-de-Chênes.
3/12 : 7kms
avec Loucky.
4/12 : 13,7kms
à bonne allure. J’aimerais beaucoup revoir un écureuil ou un chevreuil. Mais ce
n’est pas pour aujourd’hui.
5/12 : 4kms
avec Loucky.
6/12 : le
marathon de la vallée de la
Sarre. 42,7kms à cheminer en compagnie de Rémi.
Nous nous retrouvons
chez les parents, à Sarrebourg. Départ ensoleillé autour de l’étang. Nous
longeons ensuite la piste cyclable jusqu’à Cubolot. Nous avançons à allure
tranquille, si bien que nous pouvons
discuter. Et ça tombe bien : comme d’habitude, Rémi et moi avons plein de
choses à nous raconter !
Des hérons cendrés
et des hérons blancs habitent ces paysages humides, et nous en observons au
moins une dizaine sur la totalité du parcours. Tantôt les deux pattes dans
l’eau, tantôt s’envolant au-dessus de la rivière et des arbres qui la bordent.
Après Cubolot, c’est
un sentier en grande partie marécageux qu’il nous faut emprunter. Nous marchons
tout en avalant notre sandwich mais l’endroit est particulièrement exposé et le
vent qui souffle est glacial. Nous peinons ensuite à réchauffer nos doigts
engourdis.
Direction Niderhoff
puis la confluence des deux Sarres. Quel bel endroit ! Les deux rivières,
qui viennent de dévaler la montagne, mélangent leurs eaux au cœur d’une petite
forêt. Leurs rives sont peuplées de joncs asséchés. Et toujours les hérons…
Traversée de
Hermelange, puis Hesse en longeant le bras mort du canal. De là, nous courons
jusqu’à Buhl après avoir passé devant les stades de notre enfance, puis
Sarrebourg.
8/12 : 3kms de
balade en famille le matin, avec Loucky bien sûr. 6,5kms de marche rapide
l’après-midi après un bon déjeuner.
11/12 : La
matinée débute par une balade avec Arthur et Loucky, et qui a pour but de
récupérer des branches de sapin dans la forêt, à décorer ensuite de boules
multicolores et de guirlandes. Noé, Loucky et moi poursuivons par une marche de
4kms, dans une ambiance feutrée.
Après un repas
léger, je pars pour un semi-marathon. Le parcours : départ et arrivée chez
moi, et passage sur mes sites favoris avec un maximum de montées et descentes
techniques. Je passe ainsi au rocher du Krappenfels (là, un chevreuil traverse
devant moi à toute vitesse ! Puis une sittelle travaille dur, perchée sur
un arbre), emprunte le sentier des Roches
(le héron est là pour m’encourager), grimpe au château de Lutzelbourg,
passe par le rocher du Petit Moulin, Lutzelbourg, l’écluse 24 ; je remonte
la vallée du Stutzbach, et redescends plus tard par le pont du Brunnenthal. Je
finis par longer la hêtraie qui se trouve non loin du village. Au final, ça
donne 21,1kms en 1h40’50 pour 1169m de D+. Je voulais courir en 1h39… Il faudra
que j’y retourne !
13/12 : 5,5kms
à la frontale. Le brouillard est si épais que je dois éclairer mes pieds pour
voir à peu près où je m’apprête à les poser.
14/12 : 12kms,
dont 5 avec Michel qui refait son long parcours dans l’autre sens !
15/12 :
11,3kms. Lorsque je débouche sur les hauteurs dégagées, le Soleil, enfin de
retour, inonde de lumière le chemin. Les vallons environnants sont un peu
dissimulés par quelques écharpes blanches. Plus haut, le bleu du ciel est
limpide. En courant, je suis dans l’instant présent, heureux d’y être et plein
de gratitude pour toute la beauté qui m’entoure. Bien dans mon corps, bien dans
mon esprit, mes pensées vagabondent. Une sérénité joyeuse accompagne mes
foulées en silence.
4 Comments:
On se croirait dans un carnet de voyage un peu spirituel . Ça serait chouette de te relire dans trente ans. Je tenterai un aller-retour dans quelques semaines, tu pourras m'accompagner ?
Avec grand plaisir, l'ami!
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Ces mots sont tellement vrais pour moi aussi : "en courant dans la nature, je m'amuse"
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